Le coaching d’équipe : le lieu de tissage des liens professionnels et d’éclaircie d’un être-ensemble dans l’exploration d’un futur possible
Comment une équipe s’installe-t-elle dans un processus de croissance tout en préservant la sécurité de ses acquis ?
Peut-être en portant attention aux intentionnalités[1] de contact de chacun de ses membres et donc à leurs tentatives pour s’adapter de manière créatrice aux mouvements groupaux. La reconnaissance de la vitalité de chacun par le leader et les pairs garantit des qualités de présence et de différentiation nécessaire au fonctionnement collectif. Peut-être aussi en prenant soin du groupe et en lui donnant un certain pouvoir d’intégration, pour que le sentiment d’appartenance et d’enracinement de ses membres survive aux transformations successives.
Le coach fonde son intervention sur une pluralité de grilles de diagnostic, indicateur qui donne sens à la situation et gagne ainsi à être précis. L’intérêt d’une perspective contextuelle ou systémique est de mettre l’accent sur le système relationnel, la façon de construire les redondances et la stratégie pour amener les changements possibles. Dans une perspective de co-création, plus gestaltiste, le coach se centre sur le vécu de l’équipe saisi dans l’ici-et-maintenant du contact avec lui et considère qu’il concourt à « l’atmosphère groupale », ce qu’il traverse est une fonction du champ[2].
Cette reconnaissance de la « tonalité affective » est une clé de réussite pour ouvrir à plus de flexibilité au leadership et développer la capacité des membres à accepter la nouveauté et la diversité, dans la mesure où la dimension souterraine n’est pas évacuée.
Le coach va considérer l’équipe comme « organisme » et surtout la carte des imbrications des modalités d’échange, il va faciliter la spontanéité et faire émerger du nouveau, consolider une identité partagée.
